∞-∞ INTERVIEW ∞-∞
Mimie Mathy, un ange au c½ur immense
Elle est toute petite, mais on la voit partout. Sur scène lors de ses spectacles, à la télévision dans le feuilleton Joséphine et bientôt au cinéma, puisqu'elle vient de tourner son premier film. Mimie Mathy, c'est 1 m 32 de gentillesse et de générosité. Faisons plus ample connaissance.
Mimie Mathy habite dans un immeuble cossu de la rue Fontaine, à Paris, à deux pas du Moulin-Rouge et en face d'un café-théâtre. Le monde du spectacle est son univers, sa famille et son bol d'air. Lorsqu'elle prend quelques jours de relâche, entre deux tournages, c'est à New York qu'elle les passe, du côté de Broadway, là où bat le c½ur des comédies musicales. A 44 ans, Mimie Mathy a déjà une belle carrière derrière elle. Six spectacles, des dizaines de feuilletons télévisés et un film dont la sortie est prévue au début de l'été. Mais on sent bien que le meilleur est à venir. Car l'artiste a des projets plein la tête, parmi lesquels un nouveau spectacle, écrit en collaboration avec Muriel Robin. Si la scène ou les plateaux de télé tiennent une place importante dans la vie de Mimie Mathy, l'amitié et la famille demeurent prioritaires. Toujours prête à prendre la défense de la veuve, de l'orphelin et des gens défavorisés, Mimie Mathy compense sa petite taille par un c½ur immense. Elle nous a accueillis dans son vaste appartement, avec ce sourire qui semble avoir été dessiné par Michel-Ange et qui met la joie au c½ur.
Générations : Mimie Mathy, pouvez-vous évoquer votre enfance en quelques mots ?
Mimie Mathy : Mon enfance, je la résumerai par un mot: heureuse. Mes parents m'ont entourée, choyée, et ils m'ont donné des bases solides. Ils m'ont toujours enseigné que rien n'est impossible. J'ai vraiment vécu une enfance heureuse, au milieu de ma famille, avec mes deux frangines et ma tripotée de cousins et cousines.
Générations : Vous étiez l'aînée de la famille ?
Mimie Mathy : Oui, je suis la plus grande, entre guillemets, même si mes frangines me dépassent largement par la taille. -Les enfants sont parfois cruels, vis-à-vis des gens qui sont différents.
Générations : En avez-vous souffert ?
Mimie Mathy : Non. Je ne crois pas que les enfants soient cruels. Ce sont souvent leurs parents qui les perturbent par leur attitude. Les enfants, eux, sont prêts à recevoir la différence. Ils me posaient la question : « Pourquoi t'es p'tite ? » Je leur répondais qu'on est tous différents. « Toi tu as les cheveux roux, toi tu as les dents écartées... » J'avais la chance d'avoir un peu de répartie et d'humour, ça s'est toujours bien passé. Et j'étais plutôt chef de bande que la dernière de la file...
Générations : Après votre scolarité, avez-vous effectué des études ?
Mimie Mathy : J'ai obtenu une licence en sciences économiques et j'ai failli « mal tourner »... Mes parents voulaient me protéger, éviter que l'on me fasse du mal... Maman avait toujours l'espoir de me voir réussir les concours administratifs, que j'obtienne un poste où je serais cachée, à l'abri du monde. Moi, je voulais être une femme de 1 m 32 et pas un gnome... Je ne regrette pas d'avoir fait ma licence en sciences économiques, ça m'a permis d'arriver dans le métier d'artiste un petit peu plus mûre, un peu plus costaude.
Générations : Quand et comment avez-vous découvert votre passion pour le théâtre et la scène ?
Mimie Mathy : Je crois que j'en avais les gênes en moi. C'était peut-être une réaction au fait que depuis toujours, on se retournait sur moi. Lorsque j'étais gamine, j'écoutais les disques de Sheila et je voulais devenir chanteuse comme elle. Plus tard, quand Michel Fugain a lancé son Big Bazar, je m'enfermais dans ma chambre avec son disque et je jouais tout le spectacle. Je chantais, je dansais, je faisais tous les rôles.
Générations : Michel Fugain a joué un rôle important dans votre existence d'artiste ?
Mimie Mathy : Oui, la première fois que j'ai été le voir, je devais avoir 15 ans. Il m'a dit: « Ecoute, ma chérie, tu vas finir tes études et puis on se reverra.. .» J'allais à son spectacle chaque année lors de son passage à Lyon. Lorsqu'il a créé son école de comédie musicale à Nice, en 1979, il m'a invitée à passer une audition. J'y ai tout appris : le chant, la danse et la comédie.
Générations : Quelles étaient vos idoles, à ce moment-là de votre vie ?
Mimie Mathy : J'ai toujours adoré Liza Minelli et Shirley MacLaine. J'avais une grande admiration pour les spectacles à l'américaine. Je l'ai encore aujourd'hui.
Générations : Dans quelles circonstances avez-vous effectué vos débuts sur scène ?
Mimie Mathy : Quand l'atelier Fugain s'est arrêté, en 1981, on est montés à Paris pour créer un spectacle qui n'a jamais vu le jour. A cette époque, un metteur en scène m'a encouragée à écrire un spectacle pour le café-théâtre. Avec mon copain Didier Bioscat, on a écrit : Elle voit des géants partout ! C'était en 1982, au moment où Philippe Bouvard préparait son émission. Il m'a engagée dans l'équipe du Petit Théâtre de Bouvard et c'est comme ça que tout a commencé...
Générations : Philippe Bouvard a également eu une grande influence sur votre carrière ?
Mimie Mathy : Oui, j'avais l'habitude de dire que j'ai eu plusieurs hommes dans ma vie. Il y a d'abord eu Fugain, puis il y a eu Bouvard, qui m'a offert un tremplin formidable. Après, il a fallu en sauter, de ce tremplin, et prouver que l'on peut exister par soi-même.
Générations : Dans le métier que vous pratiquez, pensez-vous que votre petite taille a été un avantage, un handicap ou que cela n'a pas eu d'influence ?
Mimie Mathy : Pour moi, cela n'a rien changé. Je pense que, pour le public, ça a représenté une ouverture des mentalités. Parce que, tout à coup, une personne de petite taille n'était pas forcément le monstre méchant qui court après l'héroïne ou qui veut tuer tout le monde, à la manière de Pieral dans l'Eternel retour. Les réalisateurs français sont un peu limités au niveau des idées. Sous prétexte que l'on est de petite taille, ils veulent nous cantonner dans de petits rôles. Alors que dans la vie, je vis normalement, je n'habite pas la maison des Schtroumpfs. C'est pourquoi j'avais écrit la Nounou; j'avais envie de prouver qu'une nana de 1 m 32 peut tomber amoureuse. Le public l'a bien ressenti, je le constate à travers le courrier que je reçois.
Générations : Parce que vous recevez beaucoup de courrier de gens qui se retrouvent à travers vos feuilletons ?
Mimie Mathy : Oui, il s'agit généralement de personnes qui croyaient avoir des problèmes énormes et qui me disent merci. Il y a des formules parfois maladroites, mais très gentilles. Une personne m'a écrit: « Merci d'avouer votre handicap aussi bien, parce que ça nous aide à assumer nos petits problèmes. » C'est mal dit, mais c'est adorable.
Générations : Vous arrive-t-il aussi d'avoir des coups de blues ?
Mimie Mathy : Evidemment, comme tout le monde. Mais je me reprends et je me dis que j'ai de la chance, je ne suis pas dans un fauteuil roulant, je vois, je parle, je bouge et j'ai la chance d'être autonome. Alors, il faut assumer...
Générations : A la télévision, on a vu la Nounou; on voit aujourd'hui Joséphine, ange gardien. Est-ce que votre personnalité correspond un petit peu à ces personnages de fiction ?
Mimie Mathy : Il y a un peu de moi, dans Joséphine, mais je ne suis pas aussi parfaite qu'elle. Et puis je n'arrive pas à obtenir tout ce que je voudrais d'un claquement de doigts. C'est dommage Il y a beaucoup de mon tempérament dans le côté fonceur de Joséphine, qui est un mélange de MacGyver et de Mary Poppins.
Générations : Si vous étiez vraiment un ange, que changeriez-vous en premier dans le monde, d'un simple claquement de doigts ?
Mimie Mathy : La connerie, parce qu'elle est à l'origine de beaucoup de choses. Elle engendre le racisme, la non-acceptation des différences. Il faudrait aussi bien sûr instaurer la paix dans le monde...
Générations : Qu'est-ce qui vous révolte et vous attriste ?
Mimie Mathy : Les enfants maltraités ou violés. C'est l'injustice avec tout ce que cela implique. Je n'accorde pas une chance aux personnes capables de maltraiter ou de violer des enfants. Que l'on touche à l'un de mes petits neveux ou à l'un de mes filleuls et je crois que je serais capable de tuer.
Générations : A l'inverse, qu'est-ce qui vous rend heureuse ?
Mimie Mathy : Plein de choses, l'amour, quand ça marche, l'amitié. J'ai la chance d'avoir autour de moi des amis que j'ai envie de garder toute ma vie et une famille très unie. Ce sont des choses précieuses, que l'on doit préserver.
Générations : Dans le feuilleton de Joséphine, vous personnalisez un ange. Etes-vous croyante, pratiquante, croyez-vous à une vie post-mortem ?
Mimie Mathy : Je ne sais pas. Je ne suis pas pratiquante du tout, quand bien même mes parents sont très impliqués dans la vie paroissiale. Je pense que j'ai un problème avec Dieu. D'ailleurs je Lui règle son compte dans mon prochain spectacle.
Générations : Est-ce que vous Lui en voulez de vous avoir volé quelques centimètres ?
Mimie Mathy : Ah non, pas du tout. Mais je Lui en veux de me voler des gens que j'aime, je Lui en veux du sida et des guerres de religion, de l'Irlande et de la Palestine. Je ne suis pas très copine avec Lui...
Générations : Vous n'avez pas de famille, en ce sens que vous n'avez pas d'enfant. Est-ce une grande frustration, est-ce que cela vous manque beaucoup ?
Mimie Mathy : Oui, ça aurait pu me manquer, mais aujourd'hui, je suis très entourée d'enfants. J'ai huit filleuls, quatre neveux et nièces, j'ai plein d'amis qui ont des enfants. J'en ai eu le désir, il y a une dizaine d'années, mais cela ne s'est pas trouvé. Ce n'est pas un regret, ni une frustration. Je me dis aujourd'hui que je n'ai que les avantages et pas les inconvénients des enfants. J'ai un métier prenant et une vie passionnante. Ma famille, c'est le spectacle, mes amis et ma famille de sang...
Mes préférences :
Une couleur : La couleur bleue
Une fleur : La rose jaune
Une odeur : Le parfum de l'homme que j'aime
Un écrivain : Christian Bobin
Un peintre : Vincent Van Gogh
Un musicien : Beethoven
Une recette : La cuisine aigre-douce
Un pays : Les Etats-Unis (New York)
Un film : La Mélodie du bonheur
Un réalisateur : Chris Vanderstappen
Une personnalité : Michel Fugain
Une qualité humaine : La générosité
Un animal : Un labrador nommé Isaac
Une gourmandise : Saucisson et coup de rouge
Mimie Mathy habite dans un immeuble cossu de la rue Fontaine, à Paris, à deux pas du Moulin-Rouge et en face d'un café-théâtre. Le monde du spectacle est son univers, sa famille et son bol d'air. Lorsqu'elle prend quelques jours de relâche, entre deux tournages, c'est à New York qu'elle les passe, du côté de Broadway, là où bat le c½ur des comédies musicales. A 44 ans, Mimie Mathy a déjà une belle carrière derrière elle. Six spectacles, des dizaines de feuilletons télévisés et un film dont la sortie est prévue au début de l'été. Mais on sent bien que le meilleur est à venir. Car l'artiste a des projets plein la tête, parmi lesquels un nouveau spectacle, écrit en collaboration avec Muriel Robin. Si la scène ou les plateaux de télé tiennent une place importante dans la vie de Mimie Mathy, l'amitié et la famille demeurent prioritaires. Toujours prête à prendre la défense de la veuve, de l'orphelin et des gens défavorisés, Mimie Mathy compense sa petite taille par un c½ur immense. Elle nous a accueillis dans son vaste appartement, avec ce sourire qui semble avoir été dessiné par Michel-Ange et qui met la joie au c½ur.
Générations : Mimie Mathy, pouvez-vous évoquer votre enfance en quelques mots ?
Mimie Mathy : Mon enfance, je la résumerai par un mot: heureuse. Mes parents m'ont entourée, choyée, et ils m'ont donné des bases solides. Ils m'ont toujours enseigné que rien n'est impossible. J'ai vraiment vécu une enfance heureuse, au milieu de ma famille, avec mes deux frangines et ma tripotée de cousins et cousines.
Générations : Vous étiez l'aînée de la famille ?
Mimie Mathy : Oui, je suis la plus grande, entre guillemets, même si mes frangines me dépassent largement par la taille. -Les enfants sont parfois cruels, vis-à-vis des gens qui sont différents.
Générations : En avez-vous souffert ?
Mimie Mathy : Non. Je ne crois pas que les enfants soient cruels. Ce sont souvent leurs parents qui les perturbent par leur attitude. Les enfants, eux, sont prêts à recevoir la différence. Ils me posaient la question : « Pourquoi t'es p'tite ? » Je leur répondais qu'on est tous différents. « Toi tu as les cheveux roux, toi tu as les dents écartées... » J'avais la chance d'avoir un peu de répartie et d'humour, ça s'est toujours bien passé. Et j'étais plutôt chef de bande que la dernière de la file...
Générations : Après votre scolarité, avez-vous effectué des études ?
Mimie Mathy : J'ai obtenu une licence en sciences économiques et j'ai failli « mal tourner »... Mes parents voulaient me protéger, éviter que l'on me fasse du mal... Maman avait toujours l'espoir de me voir réussir les concours administratifs, que j'obtienne un poste où je serais cachée, à l'abri du monde. Moi, je voulais être une femme de 1 m 32 et pas un gnome... Je ne regrette pas d'avoir fait ma licence en sciences économiques, ça m'a permis d'arriver dans le métier d'artiste un petit peu plus mûre, un peu plus costaude.
Générations : Quand et comment avez-vous découvert votre passion pour le théâtre et la scène ?
Mimie Mathy : Je crois que j'en avais les gênes en moi. C'était peut-être une réaction au fait que depuis toujours, on se retournait sur moi. Lorsque j'étais gamine, j'écoutais les disques de Sheila et je voulais devenir chanteuse comme elle. Plus tard, quand Michel Fugain a lancé son Big Bazar, je m'enfermais dans ma chambre avec son disque et je jouais tout le spectacle. Je chantais, je dansais, je faisais tous les rôles.
Générations : Michel Fugain a joué un rôle important dans votre existence d'artiste ?
Mimie Mathy : Oui, la première fois que j'ai été le voir, je devais avoir 15 ans. Il m'a dit: « Ecoute, ma chérie, tu vas finir tes études et puis on se reverra.. .» J'allais à son spectacle chaque année lors de son passage à Lyon. Lorsqu'il a créé son école de comédie musicale à Nice, en 1979, il m'a invitée à passer une audition. J'y ai tout appris : le chant, la danse et la comédie.
Générations : Quelles étaient vos idoles, à ce moment-là de votre vie ?
Mimie Mathy : J'ai toujours adoré Liza Minelli et Shirley MacLaine. J'avais une grande admiration pour les spectacles à l'américaine. Je l'ai encore aujourd'hui.
Générations : Dans quelles circonstances avez-vous effectué vos débuts sur scène ?
Mimie Mathy : Quand l'atelier Fugain s'est arrêté, en 1981, on est montés à Paris pour créer un spectacle qui n'a jamais vu le jour. A cette époque, un metteur en scène m'a encouragée à écrire un spectacle pour le café-théâtre. Avec mon copain Didier Bioscat, on a écrit : Elle voit des géants partout ! C'était en 1982, au moment où Philippe Bouvard préparait son émission. Il m'a engagée dans l'équipe du Petit Théâtre de Bouvard et c'est comme ça que tout a commencé...
Générations : Philippe Bouvard a également eu une grande influence sur votre carrière ?
Mimie Mathy : Oui, j'avais l'habitude de dire que j'ai eu plusieurs hommes dans ma vie. Il y a d'abord eu Fugain, puis il y a eu Bouvard, qui m'a offert un tremplin formidable. Après, il a fallu en sauter, de ce tremplin, et prouver que l'on peut exister par soi-même.
Générations : Dans le métier que vous pratiquez, pensez-vous que votre petite taille a été un avantage, un handicap ou que cela n'a pas eu d'influence ?
Mimie Mathy : Pour moi, cela n'a rien changé. Je pense que, pour le public, ça a représenté une ouverture des mentalités. Parce que, tout à coup, une personne de petite taille n'était pas forcément le monstre méchant qui court après l'héroïne ou qui veut tuer tout le monde, à la manière de Pieral dans l'Eternel retour. Les réalisateurs français sont un peu limités au niveau des idées. Sous prétexte que l'on est de petite taille, ils veulent nous cantonner dans de petits rôles. Alors que dans la vie, je vis normalement, je n'habite pas la maison des Schtroumpfs. C'est pourquoi j'avais écrit la Nounou; j'avais envie de prouver qu'une nana de 1 m 32 peut tomber amoureuse. Le public l'a bien ressenti, je le constate à travers le courrier que je reçois.
Générations : Parce que vous recevez beaucoup de courrier de gens qui se retrouvent à travers vos feuilletons ?
Mimie Mathy : Oui, il s'agit généralement de personnes qui croyaient avoir des problèmes énormes et qui me disent merci. Il y a des formules parfois maladroites, mais très gentilles. Une personne m'a écrit: « Merci d'avouer votre handicap aussi bien, parce que ça nous aide à assumer nos petits problèmes. » C'est mal dit, mais c'est adorable.
Générations : Vous arrive-t-il aussi d'avoir des coups de blues ?
Mimie Mathy : Evidemment, comme tout le monde. Mais je me reprends et je me dis que j'ai de la chance, je ne suis pas dans un fauteuil roulant, je vois, je parle, je bouge et j'ai la chance d'être autonome. Alors, il faut assumer...
Générations : A la télévision, on a vu la Nounou; on voit aujourd'hui Joséphine, ange gardien. Est-ce que votre personnalité correspond un petit peu à ces personnages de fiction ?
Mimie Mathy : Il y a un peu de moi, dans Joséphine, mais je ne suis pas aussi parfaite qu'elle. Et puis je n'arrive pas à obtenir tout ce que je voudrais d'un claquement de doigts. C'est dommage Il y a beaucoup de mon tempérament dans le côté fonceur de Joséphine, qui est un mélange de MacGyver et de Mary Poppins.
Générations : Si vous étiez vraiment un ange, que changeriez-vous en premier dans le monde, d'un simple claquement de doigts ?
Mimie Mathy : La connerie, parce qu'elle est à l'origine de beaucoup de choses. Elle engendre le racisme, la non-acceptation des différences. Il faudrait aussi bien sûr instaurer la paix dans le monde...
Générations : Qu'est-ce qui vous révolte et vous attriste ?
Mimie Mathy : Les enfants maltraités ou violés. C'est l'injustice avec tout ce que cela implique. Je n'accorde pas une chance aux personnes capables de maltraiter ou de violer des enfants. Que l'on touche à l'un de mes petits neveux ou à l'un de mes filleuls et je crois que je serais capable de tuer.
Générations : A l'inverse, qu'est-ce qui vous rend heureuse ?
Mimie Mathy : Plein de choses, l'amour, quand ça marche, l'amitié. J'ai la chance d'avoir autour de moi des amis que j'ai envie de garder toute ma vie et une famille très unie. Ce sont des choses précieuses, que l'on doit préserver.
Générations : Dans le feuilleton de Joséphine, vous personnalisez un ange. Etes-vous croyante, pratiquante, croyez-vous à une vie post-mortem ?
Mimie Mathy : Je ne sais pas. Je ne suis pas pratiquante du tout, quand bien même mes parents sont très impliqués dans la vie paroissiale. Je pense que j'ai un problème avec Dieu. D'ailleurs je Lui règle son compte dans mon prochain spectacle.
Générations : Est-ce que vous Lui en voulez de vous avoir volé quelques centimètres ?
Mimie Mathy : Ah non, pas du tout. Mais je Lui en veux de me voler des gens que j'aime, je Lui en veux du sida et des guerres de religion, de l'Irlande et de la Palestine. Je ne suis pas très copine avec Lui...
Générations : Vous n'avez pas de famille, en ce sens que vous n'avez pas d'enfant. Est-ce une grande frustration, est-ce que cela vous manque beaucoup ?
Mimie Mathy : Oui, ça aurait pu me manquer, mais aujourd'hui, je suis très entourée d'enfants. J'ai huit filleuls, quatre neveux et nièces, j'ai plein d'amis qui ont des enfants. J'en ai eu le désir, il y a une dizaine d'années, mais cela ne s'est pas trouvé. Ce n'est pas un regret, ni une frustration. Je me dis aujourd'hui que je n'ai que les avantages et pas les inconvénients des enfants. J'ai un métier prenant et une vie passionnante. Ma famille, c'est le spectacle, mes amis et ma famille de sang...
Mes préférences :
Une couleur : La couleur bleue
Une fleur : La rose jaune
Une odeur : Le parfum de l'homme que j'aime
Un écrivain : Christian Bobin
Un peintre : Vincent Van Gogh
Un musicien : Beethoven
Une recette : La cuisine aigre-douce
Un pays : Les Etats-Unis (New York)
Un film : La Mélodie du bonheur
Un réalisateur : Chris Vanderstappen
Une personnalité : Michel Fugain
Une qualité humaine : La générosité
Un animal : Un labrador nommé Isaac
Une gourmandise : Saucisson et coup de rouge
∞-∞ DROIT D'AUTEUR ∞-∞
Générations n°5 septembre 2001
Propos recueillis par Jean-Robert Probst
Photographe : Manuelle Toussaint
Droit d'auteur de cette interview
Propos recueillis par Jean-Robert Probst
Photographe : Manuelle Toussaint
Droit d'auteur de cette interview
Blog Fans de Mimie Mathy
∞-∞ © Sophie Roussel ∞-∞
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