
Tournage n°100 du 20 avril 2021 au 13 mai 2021
Réalisation : Nicolas Herdt
Elle en a fait un paquet des miracles, Joséphine. Sans compter selon le nouveau découpage en deux des épisodes elle en aura bientôt fait cent. Mais si Joséphine, ange gardien, porté par l'enthousiaste et pétillante Mimie Mathy, a, sans l'ombre d'un doute, quelque chose de magique en elle, c'est plutôt ce que les autres ont en eux qui l'intéresse, cette part d'humanité et d'amour, parfois enfouie, loin, et qu'elle aide à révéler.
Cette fois, c'est sur la glace que Joséphine va opérer. L'entraineur d'une équipe régionale de patinage artistique vient de perdre sa femme. « Il a du mal à reprendre une vie quotidienne un peu normale, il continue d'aller lui parler au cimetière tous les jours, introduit Mimie Mathy. Joséphine arrive pour lui donner un coup de main et lui prouver qu'un adolescent difficile peut devenir, avec la passion qu'il a en lui, patineur. Alors que le fils de la directrice du centre, lui, a envie de faire autre chose. Joséphine va les aider à comprendre qu'avec un but dans la vie, on s'en sort toujours ! Mais il faut trouver le bon ! » La comédienne raconte avec entrain ce nouvel épisode qui a pourtant de légers airs de déjà-vu : « Le tout premier épisode de Joséphine se passait déjà dans le milieu du patinage artistique ! », se souvient la tête d'affiche.
Si les univers changent, le casting aussi. Pourtant cette fois, Mimie Mathy est entourée d'amis. L'entraineur endeuillé, c'est Jean-Luc Reichmann. L'acteur et animateur connaît bien l'actrice : il a déjà joué dans un Joséphine il y a plusieurs années et Mimie Mathy a souvent passé une tête dans ses émissions. « Je trouve chouette de garder des liens. On dit qu'on va se revoir et ce n'est pas toujours le cas à part aux enterrements et aux Premières, déplore-t-elle. Et puis, c'est un métier qui s'appelle jouer. Donc il faut le faire avec des gens avec qui on s'amuse ! »
Jean-Luc Reichmann acquiesce. L'homme est secoué par l'enterrement de son ami Yves Rénier quelques heures auparavant, à qui il avait offert le tout dernier rôle de sa vie dans Léo Matteï. « C'est une grande fierté qu'il ait accepté, ce n'était pas gagné, il ne voulait plus jouer. » La tristesse d'une grande perte qui n'empêche pas l'acteur de s'offrir à son personnage. « C'est un rôle à contre-emploi, mais c'est super de changer de registre pour arriver à étonner l'autre, commente Jean-Luc Reichmann. Avec Mimie, on se surprend, on passe d'un sentiment à l'autre, du rire aux larmes, à la tendresse, à l'émotion. Et nous travaillons dans une grande complicité. » Un personnage différent de ce qu'il fait avec Léo Matteï, le flic de la brigade des mineurs à Marseille, mais dont il retrouve les valeurs. « Je suis plus dans un polar, là, on est plus dans la comédie. Mais au final, ce sont des programmes rassembleurs qui portent des valeurs familiales, assure-t-il. Ce qui fait sens, c'est de tendre la main aux jeunes, de leur faire passer des messages. C'est de la transmission, du partage. Et quand il s'agit de transmettre aux enfants, je réponds présent. »
Au casting aussi, une actrice proche de Mimie Mathy, une femme dont elle fréquente les parents et qu'elle a connue il y a de nombreuses années, alors qu'elle était une enfant, Marie Fugain. « Je l'ai connue bébé et maintenant elle joue dans Joséphine la mère d'un ado, s'émeut Mimie Mathy. C'est touchant ! Ça faisait un moment que Marie et moi voulions travailler à nouveau ensemble. » C'est la deuxième fois que Marie Fugain joue dans Joséphine, ange gardien. « C'est la famille, lance l'actrice. Cette fois, je joue le rôle de Karina, la maman d'Evan qui va finir sur les patins. Je vis seul avec lui, il a 15 ans, il est compliqué. Elle est fleuriste, elle arrive dans cet univers qui n'est pas le sien, qui n'est pas non plus celui de son fils. Elle veut qu'il apprenne un métier, qu'il travaille. Parce qu'elle sait que la vie est difficile. Pour elle, le patin c'est un an, c'est éphémère, ce sont des rêves. On ne peut pas planter sa vie pour ça. Il faut apprendre un vrai métier, la vie qu'elle a connue elle. » Drôle de hasard, c'est la deuxième fois aussi que Marie Fugain joue la mère d'un patineur, la première, c'était dans un épisode de Commissaire Magellan. « L'univers m'envoie un message, je vais finir dans une patinoire, plaisante-t-elle. C'est une chance, j'aime beaucoup regarder le patinage artistique, je trouve ça très beau. Et j'ai beaucoup de respect pour celles et ceux qui le pratiquent. »
Voilà de quoi ravir un autre membre du casting. Lui n'est pas vraiment acteur. Il a pourtant toute sa place ici. Dans l'épisode, il commente une compétition régionale. Et le clin d'½il est on ne peut plus à-propos. Voilà dans Joséphine celui qui, à la finesse du patinage, a su associer un humour, disons, bien à lui... Le seul et l'unique, Philippe Candeloro. « Je trouve ça super de mettre mon univers à l'honneur. Bon, là, on est à la fois commentateur et speaker, ça ne se fait jamais en vrai, cadre l'ancien champion. C'est perturbant, mais c'est marrant à faire ! » Il trouve là aussi une liberté qu'il n'aurait pas forcément à l'antenne et assume : « On nous a dit de nous lâcher ! Même des mots qu'on ne pourrait plus dire à l'antenne, on peut le dire ici comme frotti-frotta, que j'ai dit tout à l'heure quand le patineur va chercher sa partenaire... Je ne pourrais pas le dire à l'antenne, mais là oui. Merci Joséphine ! C'est vraiment une magicienne !
« Attention, ce sera coupé au montage ! », lance une voix douce et blagueuse. Un rire éclate. Evidemment, car que serait Candeloro sans son binôme historique : Nelson Monfort est là aussi ! « Je crois qu'on a réussi à créer un tandem qui plaît, au-delà de l'humour qui nous unit, esquisse le présentateur. Ça nous fait plaisir. » Les deux ont influencé l'écriture de leurs scènes pour coller plus à la réalité. « J'ai proposé des choses pour qu'on soit cohérents avec ce qu'il se passe dans notre monde parce que, souvent, ce sont les gens du milieu qui vont critiquer parce que ça ne se passe pas vraiment comme ça... J'ai essayé de ménager la fiction et la réalité en proposant des lancements, des textes pour que ce soit un peu drôle comme ce qu'on fait à l'antenne. » Nelson Monfort insiste : « Philippe est trop modeste pour le dire, mais entre le script qu'on a reçu et ce qu'on fait, il a beaucoup réécrit pour que ça nous ressemble plus ! » « Pour qu'on soit le plus à l'aise possible ! J'ai bâillonné les scénaristes avant-hier ! »
Les compères sont incapables de ne pas blaguer. Mais une fois le tournage en cours, les voilà dociles et professionnels pour mettre en valeurs leur travail. « Mon rôle, c'est qu'on sorte du contexte sportif pour se tourner plus vers du spectacle, de la fiction, du cinéma. On n'est pas à l'abri de créer un film, annonce Philippe Candeloro. C'est mon objectif ! Qu'on arrête de dire que le patinage, ce n'est que du sport. C'est de l'art ! » Le public, décidément, n'est pas au bout de ses surprises.
Propos recueillis par Thomas Laborde
Droit d'auteur de cet article
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