Mimie Mathy : Oui, un rêve de gamine. Je n'aurais pas pu me marier sans une belle robe blanche. C'était aussi l'occasion de réunir tous les gens que j'aime. Il y avait quarante personnes connues mais nous n'avons pas oublié tous les inconnus qui ont jalonné nos parcours. J'ai été ravie que ce mélange soit harmonieux, que Johnny Hallyday parle avec mes s½urs et que règne un esprit de fête et de joie. Lorsque je parle de mon mari, je suis très fière. Il assume totalement ce que je suis. C'est une petite victoire en plus sur la vie.
Mimie Mathy : Nous avons vécu un an et demi ensemble, il a pris le temps de voir ma manière de vivre. Comédienne et cuisinier, ce sont deux métiers différents mais deux métiers de passion. Il à quatre enfants, il a toujours beaucoup travaillé, du coup, il a dû aller au cinéma dix fois dans sa vie. Je suis ravie de pouvoir lui faire découvrir des tas de choses. Lorsque je l'ai rencontré, il ne voulait plus entendre parler de cuisine, il voulait arrêter de vivre uniquement pour le travail. Et puis, ça a recommencé à le prendre très fort, il s'est mis à chercher un endroit, et nous nous sommes lancés. J'avais peur qu'il se sente pas a la hauteur mais il m'a éblouie dès le jour de l'ouverture du restaurant.
Mimie Mathy : Je doute toujours, même si Joséphine est une réussite. Je suis une angoissée mais à chaque succès, je reçois une grande bouffée d'amour. Ça fait du bien de voir malgré la profusion de la violence, les gens continuent à suivre Joséphine. Dans cette série, il n'y a pas de morts, pas de suspense, on sait que ça se terminera bien. C'est le trentième épisode en huit ans, et les gens nous sont fidèles. Nous avons essayé de faire évoluer la série, en abordant de vrais sujets de société. On prépare un épisode sur l'adoption, un sur l'accouchement sous x, un autre sur une SDF.
Mimie Mathy : C'est un peu lourd pour les gens qui m'entourent, il faut s'organiser différemment. Je fais par exemple les magasins avant midi pour être tranquille, mais ce n'est pas grave. Pour mon mariage, je n'ai pas voulu me cacher derrière des parapluies. Nous avons voulu partager notre bonheur avec ceux qui nous aiment. Je n'aurai pas voulu monnayer ce moment-là avec la presse.
Mimie Mathy : J'essaie de ne pas tricher, je ne suis pas un ange dans la vie ! Ce qui est sûr, c'est que, comme Joséphine, j'aime rire, j'aime le contact. Je ne suis pas comme de nombreux comiques qui sont plutôt tristes dans la vie, comme pouvait l'être Jacqueline Maillan ou Fernand Raynaud. Je ne fais pas semblant d'aimer la vie. Bien sûr, il m'arrive de pleurer comme tout le monde, je ne peux pas dire que j'adore mon physique mais je n'ai pas le choix, je fais avec. J'ai enfin rencontré l'homme de ma vie, je l'ai attendu, il est arrivé et m'a apporté quatre beau enfants, nous sommes heureux.
Mimie Mathy : Oui, ce sont vraiment mes parents qui m'ont donné cette force. Ils m'ont appris que le bonheur se travaille au jour le jour. Lorsque j'étais jeune, je voulais être chanteuse comme Sheila. Ensuite, j'ai voulu être Shirley MacLaine. C'était peut-être un moyen d'échapper à ce qu'on aurait pu attendre de moi, de ne pas m'enfermer dans un ghetto de gens de petite taille. Mes parents voulaient que je reste dans les bureaux, pour ne pas avoir à souffrir du regard des autres. Ils avaient juste peur qu'on me fasse du mal, qu'on me renvoie à ma différence physique.
Mimie Mathy : Heureusement, c'est ce qui fait avancer. J'avais les rêves de réussir, de rencontrer mon prince charmant, tout ça m'est arrivé. Aujourd'hui, je continue à rêver, j'aimerais garder les gens que j'aime, je rêve de beaux rôles au cinéma qu'on ne m'a pas encore offerts. J'ai une jolie proposition, mais dans l'ensemble les metteurs en scène manquent d'imagination. Je me dis qu'un jour, ils vont se rendre compte que je peux exister dans un vrai personnage, sans préciser que je mesure 1.32 mètre. Mais lorsque je vois le nombre de films qui sortent et qui se plantent, j'aime autant faire un beau téléfilm, avec sept millions de téléspectateurs.
Mimie Mathy : Les détracteurs de la Star Ac' m'énervent un peu. Je comprends qu'on n'aime pas la forme, mais ces mômes ont une chance formidable. Et je trouve qu'ils assurent ! Il ne faut pas oublier qu'ils chantent en direct devant sept millions de téléspectateurs, qu'ils ont des chorégraphies différentes chaque semaine. Lorsque j'entends dire qu'on les laisse tomber comme des veilles chaussettes ensuite, je me dis que Philippe Bouvard ne nous assurait pas une retraite à vie. C'était à nous de prouver que nous avions du talent et du courage. La Star'Ac, c'est un tremplin, pas une assurance-vie.
Propos recueillis par Danielle Moreau
Droit d'auteur de cette interview
∞-∞ © Sophie Roussel ∞-∞